Le Comité d’entreprise, spécificité française dans le monde du travail, a été instauré il y a maintenant plus de cinquante ans.
1940. Si, à l’époque, ce dernier n’a pas les valeurs et la visée sociale qu’il a aujourd’hui, et sert même à « contrôler » le salariat, c’est bien à partir de cette charte que naît la première ébauche du CE.
Une formule contestée par les résistants
Dans cette ordonnance il est précisé que « le grand mouvement populaire qui a libéré la France de l’ennemi n’a pas été seulement un mouvement de la libération nationale ; il a été également un mouvement de libération sociale. Dans la Résistance (…) des projets de reconstruction économique et sociale de la France ont été élaborés. Une des idées que l’on retrouve dans presque tous ces projets est la nécessité d’associer les travailleurs à la direction de l’économie et à la gestion des entreprises. »
Les Comité d’Entreprise, les Délégués du Personnel et le Comité d’Hygiène de Securité et des Conditions de Travail, regroupés au sein du CSE. Depuis les ordonnances de 2017, les CE, des DP et du CHSCT sont regroupés sous une seule et même entité, le Comité Sociale et Economique.
Si la volonté première du Maréchal Pétain n’était certainement pas d’attribuer du pouvoir aux salariés, et encore moins aux syndicats, la continuité du droit a fait que le comité d’entreprise et les représentants du personnel ont pris de plus en plus de poids dans le monde de l’entreprise, au point de devenir aujourd’hui l’un des plus grands avantages sociaux dont peuvent profiter les salariés des entreprises françaises.